Végétalisation de la cité

 

Qu’est ce qu’une noue ? 

Une noue est une dépression du sol servant au recueil, à la rétention, à l’écoulement, à l’évacuation et/ou à l’infiltration des eaux pluviales. De forme allongée, à rives parallèles ou non, sa forme peut suivre les courbes de niveau et se rétrécir à certains endroits. Un réseau de noues à ciel ouvert peut remplacer un réseau d’eau pluviale enterré avec l’avantage d’une conception simple à coût peu élevé. Les avantages de cette technique la rendent la plus utilisée des techniques alternatives.


Pourquoi faire ?

Les différentes plantes constitutives de la noue permettront une meilleure infiltration de l’eau grâce à leurs racines qui aèrent la terre et pompent l’eau. Elles joueront également un rôle dans la régulation de l’eau par l’évapotranspiration. La végétalisation, permet également un confort d’été en créant des îlots de fraîcheur. En plus d’assumer toutes ces fonctions, la noue est un véritable foyer de biodiversité et un corridor écologique, deux éléments qu’il nous faut apprendre en urgence à réintégrer au sein de nos villes.

 

Comment ?  

La noue serait composée de trois étages de végétation.
Des végétaux de prairie humide, des végétaux lacustres (que l’on trouve sur le bords des lacs) et d'arbres et arbustes.
Les végétaux de prairie en plus de fleurir à différentes période de l’année et d’améliorer ainsi visuellement le cadre de vie, profiteraient et attireraient les insectes pollinisateurs. Parmi ces végétaux de prairie humide; les cardamines des près, fougères, lamiers, la menthe verte, ainsi que par des cyclamens sauvages.
Pour la partie inondable de la noue, il  serait opportun de choisir des plantes qui supportent l’humidité stagnante, voire des plantes de lagunage. Ces dernières possèdent un rôle de filtre non négligeable. Nous pourrions donc conseiller des essences comme la menthe aquatique, des salicaires, différents iris, des joncs fleuris, lysimaque...
Les arbres, quant à eux, devraient être en mesure d’exprimer une variété de taille et de feuillage afin d’assurer l’équilibre de l’ensemble. Ils exprimeraient la «structure» principale de la noue et pourraient être des aubépiniers, des noisetiers, des figuiers et des chênes des marais.  


L’entretien ? 

L’entretien de l'ensemble pourrait être assumé par un club de jardinage présentant un calendrier annuel avec des inscrits, le tout géré par une association d’habitant et/ou sous la direction d’un jardinier «médiateur». Cette action, en plus de limiter les frais d’entretien et donc les charges des logements, permettraient de sensibiliser les habitants de la cité aux soins et à l’importance des espaces verts, tout en créant une cohésion sociale.

 

Et le reste du quartier ?  

Dans les abords de la cité certaines espèces rustiques pourraient être plantées en pied de mur après  sciage du revêtement goudronné et aménagement de jardinières.
En pied de mur ensoleillé, des roses trémières pourraient être plantées, ainsi que des capucines.
En pied de mur mi-ombre à ombragé, des fougères et pervenches pourraient se développer.

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