L'histoire d'un quartier



  Historique de la cité


La cité Negreneys (ou cité Caffort) a vu le jour en 1959 par l’architecte R.Valle en plein milieu du quartier des Minimes. Les logements étaient destinés à des familles aux revenus modestes, notamment des familles de traminots et postiers qui y ont trouvé, alors, tout le confort nécessaire.
Comme beaucoup de ses contemporains, le grand ensemble Negreneys a fait l’objet de travaux de réhabilitation dans les années 1990. Ainsi, les façades ont été isolées et recouvertes de tuiles d’amiante vernissées qui lui valent le surnom de « Cité bleue ».
La cité est composée de 5 barres hautes de 5 étages venant cerner la parcelle et d’une tour de 10 étages au centre de l’îlot. L’espace dégagé au centre de la parcelle a été aménagé en parking  pour une partie et un espace vert maillé pour l'autre. Il y a au total 408 logements.


La cité est au milieu d’un tissu urbain majoritairement pavillonnaire. On y retrouve beaucoup de maisons basques et Toulousaines.
Malgré la petite échelle architecturale de la cité, elle est en rupture avec le reste du quartier.


 Le contrat de ville

Le Contrat de ville est le cadre d'actions de la politique de la ville. Son objectif est de réduire les inégalités dans les quartiers prioritaires qui concentrent une majorité d'habitants ayant un revenu inférieur à 11 900 euros/an. 54 000 toulousains sont concernés.
Toulouse compte 12 quartiers prioritaires, dont Negreneys.

Ce Contrat de ville vise à mettre en œuvre un plan d'actions de 2015 à 2020.
Depuis le début du plan d’actions en 2015, de nombreuses actions y ont été réalisées, comme la construction de murs et la réduction du hall de la tour pour casser les points de deal. Enfin depuis 2017, le Conseil Citoyen a choisi de travailler avec Toulouse Métropole sur un projet de maison de santé afin de lutter contre la désertification médicale du quartier.
Cependant malgré les réalisations du plan d’actions, la cité reste repliée sur elle-même, sentiment qui a été renforcé par l’édification des murs. Les habitants expriment aujourd’hui un besoin d’ouverture et de connexion avec le quartier : en somme une manière plus actuelle de vivre ensemble.




  La cité aujourd'hui

Le quartier Negreneys est aujourd'hui au centre de plusieurs préoccupations.
L’état actuel de la cité est critique :
Les bâtiments délabrés ne sont plus en adéquation avec les modes de vie des habitants. En effet les barres ne sont pas équipées d’ascenseur et l’isolation phonique est mauvaise. D’autre part, l’isolation extérieure ainsi que le bardage en tuile d’amiante vernissée qui la protège tombent en lambeaux.
Pour terminer, ajoutons qu’à la suite de plusieurs problèmes de trafics de drogues, très médiatisés, les autorités ont dû mettre en place des mesures spatiales qui ont achevé de replier la cité sur elle-même, rendant laborieuses les interactions avec le reste du quartier. Ainsi, des murs de cloisonnement ont été édifiés autour du parc ne laissant à ce dernier qu’un seul accès.







 Le projet de Toulouse Métropole Habitat

Toulouse Métropole Habitat est le bailleur social propriétaire et en charge des travaux à venir sur la parcelle.
La parcelle de Negreneys offre un foncier qui, avec sa proximité du centre ville et la création de la troisième ligne de métro, est devenu très attractif. Il va donc y avoir une nouvelle dynamique dans le quartier.
L’idée principale du nouveau projet est d’ouvrir Negreneys sur l’ensemble du quartier, créer des percées pour que ce ne soit plus une enclave mais un espace traversé par l’ensemble du quartier avec notamment l’aménagement d’un espace vert intérieur. Cet espace vert permettrait de se connecter au parc existant au nord de la cité qui mène directement à l’école publique du quartier. L’idée de créer des circulations douces dans le quartier a posé la question de la grande barre au nord de la cité, qui actuellement fait muraille.
Le deuxième point du projet est de « mettre en scène l’entrée du quartier » avec la dynamisation de ce carrefour qui risque d’être plus emprunté à l’avenir.
Au total, 160 logements vont être rasés, 248 logements seront conservés et 88 nouveaux logements vont être construits. La particularité de ce projet est qu’il comporte plus de destructions que de reconstructions, il s’agit d’une opération de dé-densification.
La parcelle va être redécoupée en 7 parcelles dont certaines seront vendues par Toulouse Métropole Habitat à des promoteurs privés qui seront en charge des travaux. Ils recevront à la vente un cahier des charges des futurs bâtiments afin de conserver une sorte « d’unité » dans le quartier. Il ne s’agira plus vraiment d’un grand ensemble, mais de plusieurs petites unités résidentielles.

 





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